Les plumes de l'été 23
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Yole au vent, rames délaissées au profit de la voile, le riche trappeur, yeux fixés sur le magnifique paysage canadien, se laissait envahir par la douce torpeur du rêve, aidé en cela par quelques gorgées de whisky de sa fiole recouverte de peau de wapiti.
Les roses trémières dispersées çà et là lui rappelaient les wasabies des montagnes japonaises vues lors de son dernier périple autour du monde.
L’homme était proche de la sérénité grâce aux séances de yoga qui libéraient son cerveau des sons épars et cristallins de xylophone qui jouaient au yo-yo avec son moral et qui s’assimilaient au galop des chevaux d’un western.
Au loin le village wigwam le faisait sourire. Ces hommes étaient libres, pas comme lui avec sa firme internationale à gérer, son yacht, les parties de bridge ou de whist inévitables, ses « amis » xénophobes pensant qu’il ne fallait pas mélanger yaourt et caviar tout comme xérès et Bourbon quinze ans d’âge, une troupe de marsupiaux sautant comme des wallabies à chaque entorse à leur snobisme exagéré. Ce wagon d’obligations l’épuisait. Il préférait le flegme de son ami d’enfance wallon qu’il rencontrait de temps en temps lorsqu’il se rendait en Europe.
(Ara 23 08 2012)